mercredi 14 novembre 2007

L'arme qui a tué Mussolini..

une arme à feu est essentiellement un objet de sport. Mais quand le besoin est là, ça peut devenir un outil de résistance face à une occupation militaire ou à une dictature. Probablement la raison pour laquelle les futures dictatures ont toujours tenté au préalable de confisquer le plus d'armes possibles à la population...


L'arme qui a tué Mussolini était française
http://www.lesjones.com/posts/001109.shtml

Tirana, mercredi 4 août 2004 : Moikom Zeqo, directeur du musée national d'Histoire d'Albanie, montre le pistolet-mitrailleur utilisé par les résistants Italiens pour exécuter l'ancien dictateur Benito Mussolini le 28 avril 1945.
Cette arme française de 1938, de calibre 7.65, a été donnée en 1957 au régime communiste albanais par Valter Audisio, un des 8 partisans Italiens chargés d'exécuter le dictateur Il Duce. C'est la première fois que l'arme a été vue publiquement depuis la chute du communisme en Albanie.




Comme vous pouvez le voir sur la photo, le PM MAS-38 a une apparence "courbée." Dans son livre "Illustrated Firearms of the World," Ian Hogg écrit : "Il a aussi une apparence étrange, parce que l'axe du canon et le corps et la crosse divergent de plusieurs degrés, donnant à l'arme cet aspect étonnamment "courbé."

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LE PISTOLET-MITRAILLEUR FRANÇAIS MODÈLE 1938

C'est dans les années 30 que démarra la mise au point d'un pistolet-mitrailleur pour l'armée française à la Manufacture d'Armes de Saint-Etienne (MAS). Le SEMAS 1935 de type L est sorti en 1935, chambré pour la cartouche de pistolet longue de 7,65 mm. De ce modèle fut développé, à peine modifié, le MAS 1938, en 7,65 mm long. Ce sera le pistolet-mitrailleur réglementaire français jusqu'en 1949 (sortie du célèbre MAT49 en 9mm parabellum).

Technique
Calibre: 7,65 mm long
Système de fonctionnement: culasse non calée, tir automatique
Longueur totale: 62 cm
Longueur du canon : 40 cm
Poids: 2,8 kg
Système d'alimentation: boîte-chargeur latérale amovible à 32 coups
Visées : Guidon: bloc à cran
Hausse: double cran repliable, graduée pour 100 et 200 m
Vitesse initiale: environ 365 m/s
Cadence de tir: 700 coups/mn

Le MAS 38 est une arme relativement simple à culasse non calée ayant cependant plusieurs dispositifs originaux en son fonctionnement.
Une portière montée sur charnière bouche l'ouverture du logement de chargeur dans le bas de la carcasse lorsque le chargeur a été retiré. Lorsqu'on le repousse vers l'avant sur ses gonds, on dégage l'ouverture du logement, permettant l'insertion d'un chargeur garni par le bas. On repousse le chargeur dans le logement jusqu'à ce qu'il se verrouille de la façon habituelle.
Lorsque l'on tire vers l'arrière le levier d'armement, qui est situé sur le côté droit de la carcasse, il entraîne la culasse vers l'arrière tout en comprimant le ressort récupérateur se trouvant derrière lui, ressort qui s'étend de l'arrière de la carcasse jusqu'à l'intérieur d'un tube métallique dans la crosse. Lorsque la culasse se trouve suffisamment en arrière, elle chevauche la gâchette, que son ressort repousse vers le haut pour saisir le cran se trouvant en dessous de la culasse et la maintenir ouverte et prête pour le tir.
Toute pression sur la détente séparera la gâchette de la culasse, permettant au ressort récupérateur comprimé de soulever la culasse sur la surface légèrement inclinée et usinée dans la carcasse, de sorte que la culasse saisira la cartouche supérieure du chargeur et la chambrera.
La culasse n'est pas une simple pièce cylindrique se déplaçant en ligne droite comme sur la plupart des pistolets-mitrailleurs. Elle possède cette face légèrement inclinée lui permettant de s'élever au niveau de la tête de la cartouche au moment où elle la chambre, tandis que le corps de la culasse forme un angle avec l'âme du canon. Ce système a tendance à rendre le mécanisme légèrement saccadé.
Même lorsque l'arme utilise une cartouche à charge faible avec sa culasse relativement légère, le recul est puissant. La culasse se déplace non seulement vers l'arrière dans la carcasse, mais de plus elle s'enfonce dans le tube situé dans la crosse. Au cours du mouvement arrière, l'extracteur sort l'étui vide de la chambre et le repousse contre l'éjecteur, qui fait partie de la goupille de montage à laquelle est attaché l'anneau-grenadière antérieur. L'étui vide est expulsé par la portière d'éjection située sur le côté droit de la carcasse.
Le couvre-culasse coulissant, bouchant l'ouverture de la culasse ou la portière d'éjection, doit être repoussé encore vers l'arrière après que l'arme ait été armée, pour ne pas avoir à être amené vers l'avant par la culasse lors de sa course avant. C'est donc une arme à tir automatique complet, dont le mécanisme continue à fonctionner tant que la pression est maintenue sur la détente. Lorsqu'elle est relâchée, un ressort repousse la gâchette vers le haut pour qu'elle saisisse et maintienne la culasse en arrière. L'arme tire à culasse ouverte.
Les organes de visée sont rustiques et peu pratiques. La hausse consiste en deux feuilles distinctes se repliant sur le haut de la carcasse. Elle dispose d'un oeilleton pour une portée de 100 m, et d'un second oeilleton pour une portée de 200 m. Le guidon est déporté sur la gauche, il ne permet que le tir par rafales typiques d'un pistolet-mitrailleur.
Cette arme ne peut bien sûr pas tirer lorsque la crosse a été démontée, car il est nécessaire que la culasse continue sa course dans le tube à l'intérieur de la crosse pour faire fonctionner le pistolet-mitrailleur.
Le verrou de chargeur qu'on enfonce pour pouvoir sortir le chargeur de la carcasse, est fixé sur le côté gauche du logement. On peut démonter le chargeur lui-même en enfonçant le saillant situé dans le bas. Le fond du chargeur pourra être coulissé et sorti par l'arrière. Le ressort en zigzag et la plaque élévatrice pourront être aussi sortis du chargeur.
Cette arme dispose d'une sûreté assez inusitée : quand la détente est repoussée vers l'avant, elle se replie et ainsi ne peut plus être pressée. Lorsque la culasse est armée,le MAS38 ne peut tirer tant que la détente n'a pas été volontairement abaissée. De plus, si la culasse se trouve en position avant et si la chambre est vide, on peut repousser la détente vers l'avant pour que le verrou s'enfonce dans un trou à l'intérieur de la culasse, empêchant ainsi le levier d'armement d'être amené vers l'arrière pour ouvrir l'arme.
Pour démonter le MAS38, enfoncez le verrou du ressort de crosse situé sous l'embout avant de la crosse, et lorsqu'il est libéré, pivotez la crosse vers la droite. Détachez la crosse et le ressort récupérateur ou ressort de manoeuvre, de la carcasse. Enfoncez la détente pour abaisser la gâchette, et ainsi pouvoir détacher l'ensemble pontet de son guide dans la carcasse. Tirez vers l'arrière le levier d'armement, qui entraînera avec lui la culasse. Ensuite, sortez la culasse et le ressort récupérateur de la carcasse.."

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résistant Français en 1944, avec son MAS-38



2 commentaires:

tir_sportif a dit…

merci pour l'information historique
je ne le savait pas c'est toujour bon de savoir
tir_sportif

patiote56 a dit…

je croyais que c'etait un pm sten mk3 qui avait ete utilisé pour l'excecution de mussolini